Jetons de l'Ancien Régime

Jetons de l'Ancien Régime

jetons de glorification


Claude de France
Claude de France :



cuivre ; 27mm

atelier indéterminé ; graveur indéterminé

daté 1560 ; non signé

Fl 104

collection juljul



a/ Deux C adossés entrelacés sous une couronne fleurdelisée et accostés d'un alérion et d'un lys ;


légende " +PAR.AMOR.AEQVA.FIDES.1560 "



r/ écu aux armes de Lorraine / France timbré d'une couronne fleurdelisée ;


titulature " CLAVDIA.D.G.CAL.LOT.BAR.GELD.DVC. "

 

 

Claude est la deuxième fille de Henri II et de Catherine de Médicis. Elle est née au château de Fontainebleau le 12 novembre 1547 et est baptisée dans la religion catholique. Elle reçoit pour parrains, l'ensemble des députés suisses et pour marraines, Antoinette de Bourbon, duchesse de Guise et sa grand-tante Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre et sœur de son grand-père François Ier. Élevée aux côtés de sa sœur aînée Elisabeth de France, future reine d'Espagne, et de Marie Stuart, reine d'Écosse et sa future belle-soeur. Elle épouse en 1559 Charles III duc de Lorraine & de Bar et acquiert de facto le titre de duchesse de Lorraine & de Bar. Princesse fort discrète, elle quitte souvent Nancy pour vivre avec son époux au côté de sa mère. Elle est présente à la cour de France durant les évènements de la conjuration d'Amboise (1560) et des massacres de la Saint-Barthélémy (1572), événements qui la marqueront profondément.  En 1563, elle assiste au baptême de Charles, son premier petit-fils. Elle mourra à Nancy le 21 février 1575. En tant que fille de France et duchesse de Lorraine, elle porte un parti de Lorraine ; qui est parti de trois traits, coupé d'un ce qui fait huit quartiers, au 1 burelé d'argent et de gueules de huit pièces (qui est de Hongrie), au 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel à trois pendants de gueules (qui est d'Anjou ancien ou de Sicile), au 3 d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes de même (qui est de Jérusalem), au 4 d'or à quatre pals de gueules (qui est d'Aragon), au 5 d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules (qui est d'Anjou moderne), au 6 d'azur au lion à double queue et contourné d'or, armé lampassé et couronné de gueules (qui est de Gueldres), au 7 d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules (qui est de Juliers), au 8 d'azur semé de croix recroisettées au pied fiché d'or à deux bars adossés de même (qui est de Bar), sur le tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent ; et de France qui est d'azur à trois fleurs de lys d'or.




François II - fertilité & providence
François II - fertilité & providence :



laiton ; 25 mm

atelier : Nuremberg (?) ; graveur indéterminé

daté 1560 ; non signé

M 1000-860

collection personnelle



a/ un grand F couronné encadré par deux cornes d'abondance liées ensemble ;


légende " FERTILITATI FRANCIE 1560 "



r/ une allégorie féminine drapée à l'antique tenant de la main gauche un drapeau semé de fleurs de lys, la main droite posée sur un bouclier aux armes de France et tenant un rameau d'olivier, un faisceau de licteur posé au sol devant le bouclier ; deux palmes posées en sautoir à l'exergue ;


légende " PROVIDANTIA - GALLIAR "



L'attribution de ce jeton banalisé aux ateliers de Nuremberg reste à confirmer bien que son style, sa fabrication sur flan mince en laiton ainsi que la faute d'orthographe dans la légende de revers (PROVIDANTIA au lieu de PROVIDENTIA) soient des indices révélateurs.

 


Catherine de Médicis, régente
Catherine de Médicis, régente :



laiton ; 27 mm

atelier indéterminé ; graveur indéterminé

non daté ; non signé

M 1000-819 / F 11631

collection Asgard53



a/
écu aux armes de Catherine de Médicis timbré d'une large couronne fermée ;


titulature " CATH.P.LA.G.D.DIEV.R.D.F.MERE.D.ROY. "



r/
des gouttes de pluie en forme de larmes tombant des nuées sur un sol de pierres d'où montent des panaches de vapeur ;


légende " *ARDOREM.EXTINCTA.TESTANTVR.VIVERE.FLAMMA " avec rosette initiale.



Ce jeton a certainement été émis durant la régence, peu de temps après le décès d'Henri II. La scène du revers est à cet égard explicite et symbolise la grande tristesse de la reine suite au décès de son époux. Les armes de Catherine sont mi parti de France, qui est d'azur aux trois fleurs de lys d'or et écartelé au I et IV de Médicis, qui est d'or à six boules en orles, la supérieure de France, les autres de gueules, au II et III contre écartelé au 1 et 4 de la Tour qui est d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la tour d'argent maçonnée et ouverte de sable, au 2 et 3 d'Auvergne, qui est d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople avec sur le tout de Boulogne, qui est d'or à trois tourteaux de gueules.