régions & communes
argent ; 29 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Benjamin Duvivier
daté 1758 ; signé DUVIV.FIL.
réf. F.6411 / G.P.636a / L.11244
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XV à droite, les cheveux noués par un bandeau ; signature dessous le long du listel " DUVIV.FIL. " ;
titulature " LUD.AMATISS. - ÆQUI ARBITER "
r/ la Justice trônant à gauche, un rameau d'olivier sur le bras gauche, le bras droit tendu devant elle et tenant une balance ; à l'exergue sur trois lignes " LES PRIEUR ET JUGES / CONSULS DE DIEPPE / 1758 " ;
légende " LIBRATIO CELER ET AEQUA "
Le portrait du roi ornant ce jeton avec cette titulature unique n'a été utilisé que sur ce type. Ce jeton est généralement attribué par les auteurs à la Chambre de commerce de Dieppe mais celle-ci ne fut créée sous ce nom qu'en 1809. Sous l'ancien régime, elle portait le nom de " juridiction consulaire de Dieppe " bien que ses attributions étaient les mêmes que les Chambres de commerce. La Juridiction consulaire de Dieppe fut créée par lettre patente du roi Henri IV en septembre 1589. Elle était dirigée par un prieur et deux juges consuls élus dont le rôle était de régler en première instance les problèmes entre négociants et de veiller à l'application des règles régissant chaque corps de métier. Les juges consuls étaient souvent d’anciens officiers municipaux. Au XVIIIe siècle, ils jugeaient souverainement les litiges portant sur des sommes inférieures à 500 livres ; au-delà, l’affaire relevait des Parlements. Outre le prieur et les juges consuls, la Juridiction consulaire comptait parmi ses membres des assistants, un procureur syndic et des représentants de chaque corps de métier.
argent ; 30 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : François Marteau
non daté ; signé FM.
variante de F 3462 / GP 582m
collection personnelle
a/ tête nue de Louis XV à droite un ruban dans les cheveux ; initiales " FM. " en lettres cursives dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ vue de la façade de l'hôtel de ville de Paris avec sa place traversée par trois passants & un chien ; un bandeau nu longeant le listel en-dessous ;
légende " LHOSTEL.DE.VILLE.DE.PARIS. "
Le portrait de Louis XV ornant ce jeton, œuvre de François Marteau, permet de dater l'émission de ce jeton des années 1747 - 1748. Cette série municipale présentant la façade de l'hôtel de ville de Paris au revers a été initiée dans les dernières années du règne de Louis XIV et a connu de nombreuses émissions réactualisées jusqu'à la fin du règne de Louis XVI.
argent ; 30,2 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Jean Duvivier
non daté ; signé D.V
F 10782
collection personnelle
a/ le Rhône et la Saône assis face à face et se donnant la main, appuyés sur leurs urnes déversant des flots qui se mêlent en-dessous, en arrière-plan un écu ovale aux armes de Lyon dans un cartouche échancré ;
légende " LA CHAMBRE DU COMMERCE DE LYON "
r/ à gauche, le Rhône assis sur un rocher tenant un gouvernail et son urne déversant les flots, en face de lui, la Saône allongée et tenant son urne elle aussi ; entre eux, une sirène versant un panier de perles dans l'eau ; initiales " D.V " en bas à droite ; à l'exergue sur deux lignes " X.VIRI LUGDUNENSES / COMMERCIIS REGUNDIS. " ;
légende " MUNERIBUS PRECIOSA SUIS "
La Chambre de commerce de Lyon fut mise en place en 1702 par une lettre patente de Louis XIV ; elle est la troisième Chambre de commerce de France après celle de Marseille ( 1599 ) et celle de Dunkerque ( 1700 ). Elle était dirigée par dix consuls élus et avait pour but de prendre toute mesure pouvant faciliter le commerce mais aussi de régler les litiges entre commerçants et examiner les plaintes concernant des faits pouvant restreindre la liberté des échanges. Les armes de Lyon figurant à l'avers de ce jeton sont normalement de gueules au lion d'argent, au chef d'azur chargé de fleurs de lys d'or mais le graveur a pris le parti de transformer le chef en bordure ; probablement pour une simple raison esthétique. Ce jeton n'étant pas millésimé, il est difficile de le dater précisément mais Jean Duvivier en étant l'auteur et vu le style et la thématique choisie, il me semble cependant raisonnable de le situer dans les premières années du règne de Louis XV.
argent ; 29 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Charles-Norbert Roëttiers
non daté ; signé R.Filius
F 7282 / GP 628a
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XV à droite ; signature " R.Filius " en lettres cursives sous le cou ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANiSS. "
r/ posée sur un piédestal marqué aux armes de la ville de Lille, une boussole reliée à l'étoile polaire par un trait dans le ciel, à gauche quatre sacs et en arrière-plan quatre navires voguant sur une mer calme ; à l'exergue sur trois lignes " CHAMBRE DE COMMERCE / DE LA VILLE / DE LISLE. " ;
légende " UT REGAT HINC REGITUR "
La chambre de commerce de Lille est instituée par un arrêt du Conseil d’État du 30 août 1701. Elle ne se met toutefois en place que le 1er avril 1715, après le retour de la Flandre dans le giron du royaume de France entériné par le traité d'Utrecht de 1713. Supprimée pendant la Révolution, elle est recréée le 3 nivôse an XI (24 décembre 1802) avec comme circonscription les arrondissements de Lille, Douai, Cambrai, Valenciennes et Avesnes - sur - Helpe. Les armoiries de la ville de Lille ornant le piédestal du revers sont de gueules à la fleur de lys florencée d'argent. Cet exemplaire correspond à l'émission de 1758.
bronze ; 27 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1723 ; non signé
F 7700
collection personnelle
a/ dans un cercle, vue générale de la ville de Nancy derrière ses fortifications ; un alérion en exergue ;
légende " IETTON.DE.LA.CHAMBRE.DE.VILLE.DE.NANCY "
r/ armes de la ville de Nancy dans un cartouche fleuronné timbré d'une coquille et encadré de deux palmes ; " 1723 " dessous ;
légende " *NON.INVLTVS.PREMOR* " avec rosettes initiale & terminale.
La ville de Nancy porte d'argent à la tige de chardon arrachée de sinople, fleurie de pourpre, chargée de deux feuilles piquantes au naturel, au chef coupé d'un et parti de trois : au 1er fascé d'argent et de gueules de huit pièces, au 2ème d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé en chef d'un lambel de gueules, au 3ème d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes du même, au 4ème d'or aux quatre pals de gueules, au 5ème d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure cousue de gueules, au 6ème d'azur au lion contourné d'or, à la queue fourchue, armé, lampassé et couronné de gueules, au 7ème d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, au 8ème d'azur semé de croisettes recroisettées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même brochant sur le tout, sur le tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent.
argent ; 30 mm
atelier : Monnaie de Paris ; graveur : Charles-Norbert Röettiers
daté 1750 . ; signé R.FILIUS
var. de F 9187 / GP 628f / Carde 412
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XV à droite ; signature " R.FILIUS " en lettres cursives en-dessous le long du listel ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ une grande boussole posée sur la poupe d'un navire voguant ; à l'exergue " IX VIRI BURDIGALENSES / COMMERCIIS REGUNDIS / 1750 . " ;
légende " QUO NON HAC DUCE "
Ce jeton au type immobilisé a connu de nombreuses émissions toujours au millésime 1750 mais avec un portrait réactualisé qui permet de dater assez précisément les différentes frappes. D'après le buste, Guéant & Prieur datent cet exemplaire de 1756.
laiton ; 29 mm
atelier indéterminé ; graveur indéterminé
non daté ; non signé
F 3455
collection personnelle
a/ tête couronnée de Louis XV enfant à gauche ;
titulature " LVD.XV.DG.FR.ET.NAV.REX. " avec fleur de lys terminale et espaces irréguliers
r/ vue de la ville de Paris en aval de l'île de la cité avec Notre-Dame, la tour Saint-Jacques et la bibliothèque mazarine ;
légende " LAVILLE.DE.PARIS. "
Ce jeton existe avec la date de 1718 et le buste figurant à l'avers corrobore cette datation. La question de son atelier de fabrication est à ce jour non résolue. Il est certain qu'il n'est pas issu des ateliers parisiens où l'usage des V en lieu & place des U dans les légendes est abandonné depuis 1700. Le portrait figurant à l'avers fait nettement penser à une production allemande mais le poids lourd de cet exemplaire (8,2 grs) ne plaide pas pour une fabrication de Nuremberg où dès le début de la production les jetons furent frappés sur des flans minces obtenus par laminage dans le but d'économiser le métal et de proposer des productions à faible coût.
argent ; 31 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Jean le Blanc
non daté ; signé I.B.
F 6205 / GP 510a
collection personnelle
a/ buste enfantin lauré, cuirassé & drapé du roi à droite ; initiales " I.B. " dessous ;
titulature " LUD. VX. D. G. - ET. NAV. REX. "
r/ dans un cercle, écu aux armes de Rouen dans un cartouche fleuronné ;
légende " * CIVITAS POPULUS QUE ROTHOMAGENSIS " avec rosette initiale
Les initiales I.B. correspondent à Jean le Blanc qui fut graveur à la monnaie entre 1715 & 1749. D'après le buste, ce jeton pourrait être parmi les tous premiers gravé par lui et devrait dater de 1715 ou 1716. La ville de Rouen porte de gueules à l'Agneau Pascal d'argent nimbé d'or, tenant un étendard d'argent chargé d'une croix d'or, sur une croix latine à la hampe du même, le tout surmonté d'un chef d'azur à trois fleurs de lys d'or.
argent ; 29 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1738 ; non signé
F 9254
collection personnelle
a/ écu ovale aux armes de Bayonne soutenu, coiffé d'un rinceau et posant sur un socle festonné duquel s'élèvent deux chênes sous lesquels deux lions affrontés le soutiennent ; au-dessus la devise de la ville sur un bandeau " NUN - QUAM POLLU - TA " ; dessous " 1738 " ;
anépigraphe
r/ écu festonné & couronné aux armes de France encadré par deux rameaux de laurier aux tiges croisées sous l'écu ;
anépigraphe
Les armes de la ville de Bayonne portent de gueules à la tour crénelée d'or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, posée sur une mer au naturel, ondée d'or et de sable, la tour supportée par deux lions affrontés d'or et brochant sur le fût de deux chênes au naturel englantés d'or et surmontée d'une fleur de lis d'or. Les deux lions et les deux chênes ont ici été représentés de part & d'autre de l'écu, probablement pour alléger la composition et rendre l'écu, qui est de petite taille, plus lisible. Ceci nous montre une fois de plus qu'à l'époque les représentations héraldiques pouvaient être allègrement adaptées aux circonstances à condition que tous les éléments importants soient présents et reconnaissables.
argent ; 29 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Joseph-Charles Roëttiers
non daté ; signé JCR
F 9265 / GP 556c
collection personnelle
a/ buste habillé de Louis XV à droite, un foulard autour du cou et les cheveux noués par un ruban ; JCR en lettres cursives dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANSS. "
r/ cinq personnages déchargeant des barriques et des balles de tissu d'une nef armée amarrée à quai ; à l'exergue " VIGENT FIDE " ;
anépigraphe
Bien que non millésimé, il semble qu'en se fiant au portrait du roi, qui selon Guéant & Prieur apparaît en 1732, on puisse dater ce jeton des années 1732 - 1735.