Jetons de l'Ancien Régime

Jetons de l'Ancien Régime

Louis XIV - Bâtiments du roi

Louis XIV - Bâtiments du roi
Louis XIV - Bâtiments du roi :



argent ; 29 mm

atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Thomas Bernard

daté 1715 ; signé TB

F 3087 / GP 470i

collection personnelle



a/
tête nue de Louis XIV à droite ; initiales " TB " liées dessous ;


titulature " LUDOVICUS. - MAGNUS REX. "



r/
la façade du pavillon de la Samaritaine ; " BASTIMENS DU ROY / 1715 " sur deux lignes à l'exergue ;


légende " UT PROSIT - ET ORNET "



Ce très beau jeton commémore la remise en service de la pompe de la samaritaine. Destinée a alimenter les bassins du jardin des Tuileries en pompant les eaux de la Seine, celle-ci était abritée dans un bâtiment construit sur pilotis en aval du Pont-neuf. L'ensemble fut édifié par un architecte et ingénieur flamand nommé Lintlaer à l'initiative de Henri IV. Elle fut inaugurée en 1608 et c'est sa façade côté Pont-neuf qui lui donna son nom puisqu'on pouvait y admirer un groupe de statues de bronze doré représentant le christ et la samaritaine devant le puits de Jacob. Le pavillon était sommé d'un clocheton abritant une horloge et un carillon sonnant les heures. Le système de pompe fonctionnait exclusivement grâce à une roue à aubes actionnée par le courant et permettait d'élever l'eau d'une vingtaine de mètres. Victime du temps et de plusieurs crues du fleuve, le bâtiment subit de nombreuses avaries et le carillon ne fonctionnait déjà plus au début du règne de Louis XIV. Plusieurs campagnes de restaurations mineures eurent lieu au cours du XVIIe siècle pour maintenir la pompe et son pavillon en état et ce fut finalement Louis XIV qui décida une rénovation complète. La pompe fut remise en service en 1715 ; événement qui justifia la frappe de ce jeton ; mais les travaux sur le pavillon se poursuivirent jusqu'en 1719. Diverses campagnes de travaux coûteuses permirent son fonctionnement pendant encore presqu' un siècle et ce n'est finalement qu' en 1813 que le bâtiment entier fut détruit. Le souvenir de ce prodige d' ingénierie hydraulique reste dans les mémoires des parisiens grâce au grand magasin qui prit son nom bien des années après sa disparition : La Samaritaine. Ce jeton est probablement le dernier du règne émis pour l'administration des Bâtiments et le buste qui y figure apparaît seulement en 1714.







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