Jetons de l'Ancien Régime

argent ; 32 mm

atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Benjamin Duvivier

non daté ; signé " DUVIV. "

F4380

collection nash

a/ tête nue de Louis XVI à gauche ; signature " DUVIV. " sous le cou ;

titulature " LOUIS XVI ROI DE FR. - ET DE NAVARR. "

r/ " A / L'IMMOR / TALITÉ " sur trois lignes, autour une couronne constituée de deux rameaux de laurier liés par les tiges ;

légende " PROTECTEUR DE L’ACADÉMIE FRANÇOISE "

Ce type a été initié dans les dernières années du XVIIème siècle sous le règne de Louis XIV et a été produit sans discontinuer jusqu'à la fin du règne de Louis XVI avec le même revers. L'avers quant à lui voyait le portrait régulièrement actualisé. L'Académie française fut fondée en 1635 à l'initiative du cardinal de Richelieu dans le but d'embellir et de perfectionner la langue française. Il fallait qu'elle fût, selon les propres dires du cardinal, " parfaite, claire et précise, capable d'épouser les méandres de la pensée et de supplanter le latin ". Mais il n'est pas faux d'y voir également pour Richelieu un moyen d'anticiper les intrigues politiques par le biais du contrôle des écrits sous prétexte de celui du bon usage du français. L'Académie reçoit pour devise "à l'immortalité" , devise qui figurera sur son sceau entourée d'une couronne de lauriers et dès sa création, son rôle principal fut la rédaction d'un dictionnaire de la langue française. Si l'on se fie au buste du roi, ce jeton devrait dater de la toute fin du règne.

cuivre ; 28,5 mm

atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Benjamin Duvivier

daté 1779 . 1780 ; signé B.DUVIVIER.

F 4663 / C 3011

collection personnelle

a/ buste à droite de Thomas Levacher de la Feutrie ; signature " B.DUVIVIER. " dessous ;

titulature " THOM.LEVACHER DE LA FEUTRIE EBROIC.S.FAC.P.DEC. "

r/ écu ornementé à ses armes sommé de feuilles d'acanthe et flanqué de guirlandes végétales, timbré d'un chapeau orné de feuilles de chêne et accosté de deux cigognes ; à l'exergue " 1779 . 1780 " ;

anépigraphe

Thomas Levacher de La Feutrie est né à Breteuil-sur-Iton le 12 février 1738 et mort à Paris en 1824. Il fait ses études de médecine à Caen et y obtient son doctorat en 1766 puis monte à Paris où il devient docteur-régent et présente sa thèse en 1768.  Il est connu pour plusieurs publications qui font à l'époque autorité et est l'un des fondateurs de la Société Médicale d'Emulation de Paris. Il porte un coupé au premier d'azur au soleil d'or soutenu d'un bâton d'or posé en fasce autour duquel s'enroule un serpent ; au deuxième de sinople à la vache d'argent . L'écu est ici timbré d'un chapeau orné de feuilles de chêne et accosté de deux cigognes. 

argent ; 23,8 mm

atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé

daté 1788. ; non signé

pas de référence trouvée

collection personnelle

a/ dans le champ au centre d'une couronne de lauriers fermée " 1788. " ; " PARIS. " à l'exergue ;

légende " SOCIETE ***PHILOMATHIQUE. " avec trois abeilles se suivant entre les mots.

r/ légende sur trois lignes dans le champ au centre d'une couronne de lauriers fermée " ETUDE / ET / AMITIE. " ;

pas de légende circulaire

Ce jeton a été frappé sans poinçon jusqu'en 1830 et ensuite avec les poinçons de la Monnaie de Paris et toujours au millésime de 1788, date de fondation de la Société philomathique de Paris. Cette société avait pour but de promouvoir les travaux scientifiques de ses membres et de favoriser l'émulation par l'entraide. Il est impossible de savoir si cet exemplaire est contemporain du règne de Louis XVI ou postérieur mais il me semblait mériter sa place dans cet inventaire.

Mr Benoit Prieur, Président d'honneur de la Société Philomathique de Paris m'informe que la présence des trois abeilles dans la légende d'avers indique pour cet exemplaire, une frappe d'époque napoléonienne, probablement autour de 1805.

argent ; 29 mm

atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Benjamin Duvivier

non daté ; non signé

F 4451 / GP 744b

collection personnelle

a/ buste habillé de Louis XVI à droite, les cheveux noués par un ruban ;

titulature " LVDOV.XVI. - REX CHRISTIANISS "

r/ écu aux armes du Collège royal de France timbré d'un ornement végétal d'où descendent deux guirlandes de feuillage ;

légende " COLLEGE ROYAL DE FRANCE "

Fondé en 1530 par Guillaume Budé, maître de librairie de François Ier, le Collège royal de France avait pour vocation première d'enseigner des discipline négligées par l'Université de Paris. Deux postes de professeurs furent initialement créés, un pour le grec et un pour l'hébreu, puis ce nombre passa rapidement à dix avec l'enseignement du droit français, du latin, des mathématiques et de la médecine. D'abord appelé Collège royal, il connut différentes appellations  avant de recevoir son nom actuel en 1870. Sa devise " docet omnia " figure au centre de ses armoiries qui portent d’azur au livre ouvert d’argent, sur lequel sont écrits les mots Docet omnia, le livre accompagné de trois fleurs de lis d’or, deux en chef et une en pointe. D'après le buste, ce jeton devrait dater de 1777 ou peu après.