Album photos - Images
argent ; 30 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Charles-Norbert Roëttiers
daté 1762 ; signé R.FILIUS
GP 628f
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XV à droite ; signature " R.FILIUS " en majuscules cursives dessous ;
titulature " LUD . XV . REX - CHRISTIANISS . "
r/ un fer à cheval couronné flanqué d'une flamme et d'un décrottoir ; à l'exergue sur trois lignes " D.T.DE DOUCET FICHET / GILBERT MAUGUY / ANNÉE 1762 " ;
légende " COMMUNAUTE DES MAÎTRES MARECHAUX "
Le buste ornant ce jeton, oeuvre de Charles-Norbert Roëttiers semble apparaître vers 1756. La confrérie des maréchaux-ferrant était dirigée par quatre jurés élus dont la principale fonction était de contrôler à la qualité du travail des artisans de la communauté mais aussi de veiller à la qualité des fers et des clous à ferrer utilisés par ces derniers. C'est à ce titre que leurs noms figurent à l'exergue du revers de ce rare jeton.
bronze ; 26 mm
atelier : Tournai ; graveur indéterminé
non daté ; non signé
pas de référence trouvée
collection Champigny
légende " +MERIAVS.MONSEGNEVR "
r/ tête de cerf de face ;
légende " DE:VA - LOIS " avec tiercefeuilles initiale et terminale
cuivre ; 27 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1641 ; non signé
F 4849 / M 2461
collection personnelle
a/ saint Louis à mi-corps de trois quart à droite, portant la couronne royale et le manteau fleurdelisé et tenant un sceptre & une main de justice ;
légende " SALVTIS.SPEM - CONFIRMABIT. "
r/ écu aux armes du corps des merciers timbré de la date " 1641 " ;
légende " (rosette) QVO*LVMINA*VIBRAT. "
Les marchands merciers de Paris constituent, dans l'ordre de préséance, le troisième des six corps de marchands. C'est le seul corps constitué uniquement de commerçants qui achetaient des produits pour les revendre au contraire des cinq autres corps qui produisaient eux-même les produits manufacturés qu'ils vendaient. Les mentions les plus ancienne de ce corps remontent à la fin du XVIème siècle et l'on sait qu'au XVIIIème siècle, les merciers importaient entre autres de la porcelaine de Chine, des panneaux de laque et des pierres dures pour les faire monter par des orfèvres travaillant pour eux dans le respect des règles codifiées en 1613 et qui ne les autorisaient qu'à assembler ou transformer des objets et non à les fabriquer. Les marchands merciers étaient également décorateurs d'intérieur puisqu'à Paris le système de guildes mis en place dès la fin du moyen âge interdisait aux artisans de travailler des matériaux pour lesquels il n'avaient pas suivi d'apprentissage. Seuls les merciers pouvaient donc ajouter des ornements en bronze à une porcelaine ou à un meuble par exemple. L'adhésion au corps et l'accès à l'apprentissage de trois ans suivi de trois autres années de compagnonnage était réservé aux hommes nés en France. Les armes de la corporation qui figurent au revers de ce jeton sont de sinople à trois nefs d'argent portant la bannière de France au grand mât, un soleil d'or sur fond d'azur dissipant des nuages d'argent en chef. Ces armoiries furent adoptées en 1629 et il est intéressant de constater que l'avers de ce jeton rappelle les armoiries antérieures du corps qui étaient d'azur, au saint Louis tenant un sceptre de la main dextre et une main de justice de la sénestre, le tout d'or, sur une terrasse de même.
laiton ; 25 mm
atelier : Tournai ; graveur indéterminé
non daté ; non signé
F 8060 / M 1000-8
collection C.S.
a/ croix nervurée fleuronnée centrée sur un quartefeuille et cantonnée d'annelets tombant du double quadrilobe qui l'enserre, lui-même cantonné de points et inscrit dans un cercle de grènetis ;
légende " +GETOIRS°DE°MADAME "
r/ écu aux armes de Blanche de France inscrit dans un cercle de grènetis ;
légende " +LA°DVCHESSE°DORLIANS "
La légende qui se lit sur les deux faces attribue ce jeton à une duchesse d'Orléans ; les armoiries figurées au revers permettent quant à elles de préciser l'attribution puisqu'elles identifient Blanche de France, fille de Charles IV et Jeanne d'Evreux, née en 1328 peu après la mort de son père. Dernière représentante des Capétiens direct, celle-ci ne peut accéder au trône en vertu de la loi salique et c'est donc, Philippe de Valois, cousin de feu le roi qui accède au trône sous le nom de Philippe VI. Le 18 janvier 1345 le roi marie Blanche à son fils cadet Philippe d'Orléans. Blanche acquiert de ce fait le titre de duchesse d'Orléans que le roi a créé spécialement pour elle en espérant ainsi la faire renoncer à ses prétentions au trône de Navarre. Après la capture de son époux par les Anglais à la bataille de Poitiers le , Blanche gère seule ses possessions jusqu'à la signature du traité de Calais et la relaxe du duc quatre ans plus tard, le . Malgré le décès de Philippe d'Orléans en 1375, Blanche, fidèle à son serment d'allégeance, continue de soutenir la dynastie des Valois. Son mariage avec Philippe d'Orléans ayant été infécond, la branche directe des Capétiens s'éteint lorsque Blanche meurt le 8 février 1393. En tant que duchesse d'Orléans, Blanche de France porte un parti d'Orléans, qui est d'azur semé de fleurs de lys d'or chargé d'un lambel à trois pendants d'argent & de gueules, et de France ancienne, qui est d'azur semé de fleurs de lys d'or. Étant donné que Blanche fut duchesse d'Orléans durant 30 ans, période allant du règne de Philippe VI à celui de Charles V en couvrant celui de Jean II, ce jeton aurait pu être classé dans n'importe lequel de ces trois règnes mais j'ai considéré qu'il était plus que probable que les jetons à son nom furent frappés dès les premières années de son accession au titre de duchesse, donc sous le règne de Philippe VI.
cuivre ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1615 ; non signé
F 267 / M 2129 / L c1-223
collection personnelle
a/ écu de France couronné ceint des deux colliers des Ordres du roi ;
légende " *SVPREMAE.FRAN - CIAE.CANCELLARIAE "
r/ Mercure debout à gauche, tenant son caducée de la main gauche, la droite étendue au-dessus d'un coffre fleurdelisé ; date " .1615. " à l'exergue ;
légende " .INTERPRES. - .IOVIS. "
Comme de nombreux jetons du règne de Louis XIII, celui-ci est anonyme mais on peut probablement l'attribuer sans grand risque à Nicolas Briot. Le coffre fleurdelysé représenté au revers est la cassette dans laquelle étaient conservés les sceaux royaux. Ces sceaux étaient en permanence sous la garde d'un officier de la Chancellerie qui accompagnait toujours le roi dans le moindre de ses déplacements afin d'apposer son sceau sur tout document, officiel ou non, que ce dernier devait envoyer où que ce soit dans le royaume ou au-delà.
laiton ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1601 ; non signé
F 6137 / M 1150
collection personnelle
a/ écus accolés de France & de Navarre sous une grande couronne fermée, un H couronné posé sur deux rameaux en sautoir sous les écus, le tout ceint des deux colliers des Ordres du roi ;
légende " CALCVLI.CAMERAE.CO - MP.REGIOR.NORMANIAE " avec les A & E liés
r/ dans un paysage de campagne deux amours ailés tenant chacun une tige de lys de la main gauche, leurs mains droites jointes sur un nœud entre eux, au-dessus d'eux, des nuées rayonnantes ; à l'exergue sur trois lignes " .SVBDVCENDIS. / .RATIONIBVS. / .1601. " ;
légende " HOC.FOEDERE.LILIA.FLORENT. " avec O & E liés
Bien qu'il ne soit pas signé, ce très beau jeton peut sans trop de risque être attribué à Nicolas Briot. La Chambre des comptes de Normandie est l'une des six chambres des comptes du royaume. Comme les autres chambres des comptes, elle employait des comptables chargés de transmettre les comptes de la province normande au procureur général, qui, à son tour, les présentait au Grand Bureau où siégeaient des auditeurs et des correcteurs des comptes qui les validaient. Dans la réalité, les chambres des comptes provinciales n'avaient pas grande utilité pour la comptabilité publique et leur rôle consistait surtout à apurer les comptes envoyés par le Conseil du roi.
laiton ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
non daté ; non signé
aucune référence trouvée
collection personnelle
a/ écu couronné aux armes d'Éléonore de Habsbourg ;
titulature " .LEONOR.ROYNE.DE.FRANCE. "
r/ écu aux armes de L. Le Blanc dans un cercle de grènetis ;
légende " +.IN.MORTE.QVIES.L.LE.BLANC. "
Les jetons au nom d'Éléonore de Habsbourg en tant que reine de France sont rares ; Feuardent et Marinèche n'en répertorient que deux types qui sont absents de la plupart des autres ouvrages de référence. Arborant le même avers aux armes de la reine, l'un porte au revers les armes et titulature de Jean de Soulfort, l'autre celles de Nicolas van Laen. Ces deux personnages furent trésoriers généraux de la maison de la reine. L. Le blanc n'ayant a priori laissé comme trace dans l'histoire que ce jeton, il est impossible de connaître son lien avec Éléonore de Habsbourg mais étant donné que les seuls jetons connus au nom de la reine concernent deux trésoriers généraux, il est raisonnable de penser que L. Le Blanc endossa également cette charge. Éléonore de Habsbourg, aussi connue comme Éléonore d'Autriche naît en 1498 de l'union de Philippe Ier d'Autriche et de Jeanne Ière de Castille. Elle était la sœur de Charles quint, de Ferdinand Ier, d'Élisabeth de Danemark, de Marie de Hongrie et de Catherine du Portugal. Sous la pression de son frère elle épouse en 1518 Emmanuel Ier du Portugal, de trente ans son aîné. De leur union naîtront cependant deux enfants, l'infant Charles & l'infante Marie. Emmanuel Ier décède en 1521 et Éléonore se retrouve donc a nouveau en position de contracter un autre mariage politique. En 1529, le traité de Cambrai la force a quitter le Portugal pour la France où elle doit, selon l'une des clauses du traité, épouser François Ier, veuf depuis 1524. Le mariage a lieu le 4 juillet 1530 et Éléonore sera couronnée reine de France en 1532. Cette nouvelle union politique fut aussi malheureuse que la précédente et demeura stérile, son nouvel époux lui préférant l'une de ses maîtresses. Néanmoins traitée avec respect par son mari, et bien qu'elle n'ait bénéficié d'aucun pouvoir politique, Éléonore servit quelquefois d'intermédiaire lors de négociations entre la France et le Saint-Empire. À nouveau veuve en 1547, elle doit quitter la cour, ce qu’elle fait sans regret, pour partir se réfugier à Bruxelles chez sa sœur Marie qui gouverne les Pays-bas espagnols. Elle la suivra ensuite lorsque celle-ci se retirera en Espagne. Éléonore de Habsbourg décède à Talavera la real le 18 février 1558, à l'âge de 59 ans.
argent ; 30 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : François Marteau
non daté ; signé FM.
variante de F 3462 / GP 582m
collection personnelle
a/ tête nue de Louis XV à droite un ruban dans les cheveux ; initiales " FM. " en lettres cursives dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ vue de la façade de l'hôtel de ville de Paris avec sa place traversée par trois passants & un chien ; un bandeau nu longeant le listel en-dessous ;
légende " LHOSTEL.DE.VILLE.DE.PARIS. "
Le portrait de Louis XV ornant ce jeton, œuvre de François Marteau, permet de dater l'émission de ce jeton des années 1747 - 1748. Cette série municipale présentant la façade de l'hôtel de ville de Paris au revers a été initiée dans les dernières années du règne de Louis XIV et a connu de nombreuses émissions réactualisées jusqu'à la fin du règne de Louis XVI.
laiton ; 33 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : François Marteau
non daté ; signé M.
F 6892 / GP 624c
collection privée
a/ tête laurée de Louis XV à droite ; initiale " M. " en lettre cursive dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ écu aux armes de l'Artois dans un cartouche festonné soutenu par un lion & une levrette couchés et timbré d'une couronne elle-même surmontée de deux heaumes lambrequinés à cimier et d'une mitre & d'une crosse ;
légende " COMITIA - ARTESIAE "
D'après le buste du roi, ce jeton devrait correspondre à l'émission de 1756. Les armes figurées au revers sont celles de l'Artois qui porte d'azur semé de fleurs de lys d'or, chargé en chef d'un lambel à trois pendants chacun chargé de trois châteaux d'or. L'écu est timbré d'une couronne ornée de 12 perles & quatre fleurs de lys, elle-même surmontée à dextre d'un heaume lambrequiné couronné portant comme cimier un dextrochère armé d'une épée, au centre d'une mitre et d'une crosse d'évêque, à senestre d'un heaume lambrequiné portant comme cimier sept clochers (représentant les sept paroisses d'Arras ?).
laiton ; 27,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1554 ; non signé
F 11251 / M 1000-443
collection personnelle
a/ un grand H couronné posé sur deux dauphins adossés eux-même posés sur un piédestal marqué de la date " 1554 " et accosté de deux guivres se faisant face et dévorant chacune un enfant ;
légende " .INITIVM.SAPIEN - TIE.TIMOR.DNI. "
r/ un écu ovale aux armes de France dans un cartouche ornementé timbré d'une couronne fermée ;
légende " .SOLVM.DEVM.ADORABIS.ET.ILLI. "
Ce jeton existe au même type avec les millésimes 1553 & 1555 ; cette dernière émission étant bien plus courante que les deux premières réunies. Bien que rien dans les légendes ne rattache ce jeton au Dauphiné, la présence des deux dauphins est suffisamment probante pour corroborer cette attribution. La présence des deux guivres demeure quant à elle énigmatique. Certains ont voulu y voir un lien avec le Duché de Milan mais rien ne vient appuyer cette hypothèse.