Eglise & assemblées religieuses
cuivre ; 27,6 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1641. ; non signé
F 6948 / M 2563
collection personnelle
a/ une nef voguant à droite sur une mer agitée face à un vent contraire soufflant des nuages, tirée par un écu aux armes du cardinal de Richelieu flottant dans le ciel et auquel elle est amarrée ;
légende " MEDIIS. SIC. TVTA. PROCELLIS. "
r/ une grande épée posée en pal sur un autel décoré de la croix du Saint-esprit lui-même posé sur une estrade de trois marches, le tout encadré de draperies retenues par des cordons ; à l'exergue " .1641. " ;
légende " VINCET. DVM. PROTEGET. ARAS "
Ce jeton, généralement rattaché à l'assemblée du clergé qui s'est tenue à Mantes en août 1641, commémore la prise d'Arras par les armées françaises un an auparavant. Tout débuta en janvier 1640 lorsque Louis XIII ordonna à ses maréchaux de mener leurs armées au nord pour prendre les villes de Béthune et Cambrai, alors aux mains des Espagnols, tout en contournant Arras réputée imprenable. Les deux villes tombèrent rapidement ; ce qui fit d'Arras une place-forte espagnole derrière les lignes françaises. Dès lors, afin de crever cet abcès, Richelieu poussa le roi à assiéger la ville. Prenant pour modèle le siège de César à Alesia, le blocus débuta en juillet 1640 par la construction d'une circonvallation et d'une contrevallation mesurant chacune plus de 20 kilomètres. Malgré plusieurs assauts et charges de cavalerie, la vaillance des défenseurs espagnols tint les armées françaises en échec mais c'est finalement la famine qui poussa la cité à la reddition en août de la même année. C'est la prise d'Arras qui ouvrit grand les portes de la Flandre aux Français et mit un terme aux prétentions espagnoles dans la région. Les armes du cardinal de Richelieu figurant à l'avers de ce jeton sont d'argent à trois chevrons de gueules . L'écu, posé sur une ancre est ceint du cordon du Saint-esprit, timbré dune couronne ducale et d'un chapeau de cardinal dont les cordons à quinze houppes encadrent l'écu et le tout est posé sur un manteau d'hermine. La légende de revers de ce jeton semble avoir été expressément choisie pour profiter du jeu de mot entre " ARAS " (autels en latin) et le nom de la ville d'Arras.
laiton ; 27,9 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1620. ; non signé
F 5924
collection personnelle
a/ écu aux armes de l'abbaye timbré d'une couronne fleuronnée et encadré par deux rameaux de laurier liés à la base ;
légende " *COENOB.REG.STI.DIONISII.TESSERA. " avec rosette initiale
r/ sur un large autel, deux angelots agenouillés présentant la tête de Saint-Denis coiffée d'une mitre d'évêque ; " .1620. " en exergue ;
légende " .HAEC.ARA.TVEBITVR.OMNES. "
Saint-Denis, évangélisateur des Gaules et premier évêque de Paris subit le martyr par la décapitation vers 250 A.D. à Montmartre ( étymologiquement " mont du martyr " ). Selon son hagiographie, il se releva et se mit en marche, portant sa tête dans ses bras. Il s'écroula après avoir donner sa tête à une noble dame romaine et à l'endroit où fut enseveli son corps, fut rapidement construite la première basilique. L'abbaye de Saint-Denis porte d'azur à trois fleurs de lys d'or accompagnées en chef d'un clou de la passion d'argent. La légende de revers reprend la devise de l'abbaye. Ce jeton ne semble pas avoir été frappé pour commémorer un événement particulier.
laiton ; 27,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1619. ; non signé
F 9587 / C 1738
collection personnelle
a/ armes de Joachim d'Estaing dans un cercle ;
légende " * SIC . ME . MEA . FACTA . DECORANT " avec rosette initiale
r/ dans un cercle un pélican (?) au nid avec ses petits ; " .1619. " à l'exergue ;
légende " * SIC . EGO . PASCO . GREGEM * " avec rosettes initiale & terminale
Joachim d'Estaing, abbé d'Issoire fut évêque de Clermont de 1614 ( à seulement 24 ans) jusqu'à sa mort en 1650. Ses armoiries portent d'azur à trois fleurs de lys d'or, au chef du même. A noter que les armoiries qui figurent sur ce jeton présentent en ornements extérieurs la crosse & la mitre de l'abbé et non le chapeau à cordons & la crosse en pal de l'évêque. Sa devise, reprise en légende d'avers de ce jeton est Sic me mea facta decorant.
laiton ; 27 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1639. ; non signé
M 2814 / F 9009
collection personnelle
a/ buste à droite de Richelieu en habit de cardinal portant le collier de l'Ordre du saint-esprit ;
titulature " .ARMAND.IO.CAR.DVX.DE.RICHELIEV "
r/ au-dessus d'un paysage champêtre, une main sortant d'un nuage tenant un aimant au-dessus d'un compas ; à l'exergue " .1639. " ;
légende " QVOCONQVE VOLES "
cuivre ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1640. ; non signé
M 2821 / F 9017
collection personnelle
a/ buste à droite de Richelieu en habit de cardinal et portant le collier de l'Ordre du saint-esprit ;
titulature " .ARMAND.IO.CAR . DVX.DE.RICHELIEV "
r/ un navire armé voguant à droite vers un rivage rocheux sur une mer démontée ; " .1640. " à l'exergue ;
légende " VEL IGNE VEL VNDIS "
Ce jeton existe avec plusieurs millésimes et ne semble pas avoir été frappé pour une occasion particulière. Il rappelle cependant que c'est Richelieu qui fit de la flotte française une véritable force militaire. Le portrait pourrait être l'oeuvre de Jean Warin dont le cardinal reconnut le talent de graveur dès 1630.