Album photos - Images
argent ; 30 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : François Marteau
non daté ; signé FM.
variante de F 3462 / GP 582m
collection personnelle
a/ tête nue de Louis XV à droite un ruban dans les cheveux ; initiales " FM. " en lettres cursives dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ vue de la façade de l'hôtel de ville de Paris avec sa place traversée par trois passants & un chien ; un bandeau nu longeant le listel en-dessous ;
légende " LHOSTEL.DE.VILLE.DE.PARIS. "
Le portrait de Louis XV ornant ce jeton, œuvre de François Marteau, permet de dater l'émission de ce jeton des années 1747 - 1748. Cette série municipale présentant la façade de l'hôtel de ville de Paris au revers a été initiée dans les dernières années du règne de Louis XIV et a connu de nombreuses émissions réactualisées jusqu'à la fin du règne de Louis XVI.
laiton ; 33 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : François Marteau
non daté ; signé M.
F 6892 / GP 624c
collection privée
a/ tête laurée de Louis XV à droite ; initiale " M. " en lettre cursive dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ écu aux armes de l'Artois dans un cartouche festonné soutenu par un lion & une levrette couchés et timbré d'une couronne elle-même surmontée de deux heaumes lambrequinés à cimier et d'une mitre & d'une crosse ;
légende " COMITIA - ARTESIAE "
D'après le buste du roi, ce jeton devrait correspondre à l'émission de 1756. Les armes figurées au revers sont celles de l'Artois qui porte d'azur semé de fleurs de lys d'or, chargé en chef d'un lambel à trois pendants chacun chargé de trois châteaux d'or. L'écu est timbré d'une couronne ornée de 12 perles & quatre fleurs de lys, elle-même surmontée à dextre d'un heaume lambrequiné couronné portant comme cimier un dextrochère armé d'une épée, au centre d'une mitre et d'une crosse d'évêque, à senestre d'un heaume lambrequiné portant comme cimier sept clochers (représentant les sept paroisses d'Arras ?).
laiton ; 27,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1554 ; non signé
F 11251 / M 1000-443
collection personnelle
a/ un grand H couronné posé sur deux dauphins adossés eux-même posés sur un piédestal marqué de la date " 1554 " et accosté de deux guivres se faisant face et dévorant chacune un enfant ;
légende " .INITIVM.SAPIEN - TIE.TIMOR.DNI. "
r/ un écu ovale aux armes de France dans un cartouche ornementé timbré d'une couronne fermée ;
légende " .SOLVM.DEVM.ADORABIS.ET.ILLI. "
Ce jeton existe au même type avec les millésimes 1553 & 1555 ; cette dernière émission étant bien plus courante que les deux premières réunies. Bien que rien dans les légendes ne rattache ce jeton au Dauphiné, la présence des deux dauphins est suffisamment probante pour corroborer cette attribution. La présence des deux guivres demeure quant à elle énigmatique. Certains ont voulu y voir un lien avec le Duché de Milan mais rien ne vient appuyer cette hypothèse.
cuivre ; 27 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1602 ; signé H - B
pas de référence trouvée
collection privée
a/ écus accolés de France & de Navarre ceints des deux colliers des Ordres du roi et timbrés d'une grande couronne fermée, un H couronné posé sur deux rameaux en sautoir sous les écus ;
légende " CHAMBRE.AVX. - .DENIERS.DV.ROY. "
r/ sous un soleil rayonnant perçant les nuages, deux hommes debout à la proue d'un navire observant une femme emportée par un dauphin ; à l'exergue " .H.1602.B. " ;
légende " .SIC . MEIS . ADSVM. "
Ce jeton semble inédit dans sa version cuivre mais est répertorié par Laurençot dans sa version argent sous le n° L 2093. Les initiales H. B. figurant à l'exergue du revers restent à ce jour sujettes à polémique bien qu'il ne fasse aucun doute qu'il s'agisse d'initiales de graveur(s). Certains ont voulu y voir les initiales de deux graveurs distincts ayant travaillé de concert à la création de ce jeton. Or, même si ce cas de figure est connu et que le B. pourrait correspondre à Nicolas Briot, il n'en demeure pas moins qu'aucun graveur connu ne répond à une initiale H à l'époque concernée. D'autres y voient les initiales fautées de Nicolas Briot avec un H en lieu et place d'un N. Vu la qualité et le style de la gravure, une attribution à Nicolas Briot semble plus que probable et j'aurais personnellement tendance à me ranger à la seconde hypothèse ; d'autant qu'à l'époque, les erreurs de gravure dans les légendes ne sont pas rares.
argent ; 30,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Jean Duvivier
daté .1717. ; signé DU VIVIER. F.
réf. variante de F 4387 / GP 540 F / L 3384 d
collection personnelle
a/ buste adolescent de Louis XV à droite, cheveux tombants, foulard autour du cou et portant le cordon de l'Ordre du saint-esprit par-dessus un gilet boutonné ; sous le buste, signature " DU VIVIER. F. " ;
titulature " LUD. XV. REX. - CHRISTIANISS. "
r/ une femme drapée à l'antique debout de face, bras droit levé brandissant une couronne de lauriers, à sa droite un autel portant une dédicace, à sa gauche un obélisque ; en-dessous " REGIA INSCRIPT. ET / HUMAN. LITT. ACADEMIA.1717. " inscrit sur deux lignes dans un bandeau suivant le listel ;
légende " VETAT - MORI. "
Il existe une quinzaine de variantes du buste ornant ce jeton, dont plusieurs, comme celle-ci, ne se retrouvent que sur des jetons non millésimés ou au type immobilisé. En comparant avec les bustes datés de la même série et au regard du portrait adolescent du roi, il est cependant possible de situer l'émission de ce jeton autour de l'année 1725. L'allégorie féminine du revers personnifie bien sûr l'Académie brandissant les si convoitées palmes académiques. L'Académie des inscriptions & médailles fut fondée par Colbert en 1663 sous l'impulsion de Louis XIV dans le but de choisir les thèmes des jetons émis à la gloire du roi et d'en rédiger les légendes. En 1683 elle devint l'Académie des inscriptions & belles lettres que l'on connaît encore aujourd'hui. La date de 1717 figurant au revers de ce jeton correspond à l'année à partir de laquelle furent rédigés les mémoires de l'Académie dans des domaines plus diversifiés tels que l'histoire, l'archéologie, la linguistique,etc.
argent ; 29 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Joseph Charles Roëttiers
non daté ; non signé
réf. F 3341 / GP 556 F
collection personnelle
a/ buste cuirassé & drapé du roi à droite, un ruban dans les cheveux ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ écu aux armes de France timbré d'une couronne fermée et ceint des deux colliers des Ordres du roi ;
légende " ELECTION - DE PARIS. "
Bien que non signé, le buste ornant ce jeton peut être attribué sans équivoque à Joseph Charles Roëttiers par simple comparaison avec les bustes signés. Ce buste permet également de dater ce jeton de 1732. Il n'est point ici question d'élections au sens où nous l'entendons aujourd'hui ; sous l'Ancien Régime, le terme " élection " désigne un tribunal ayant pour prérogative de contrôler et de redistribuer les revenus issus de la taille, des aides et autres impôts & taxes spécifiques.
laiton ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Benjamin Duvivier
daté 1755 ; non signé
réf. GP 744B
collection personnelle
a/ buste cuirassé & drapé de Louis XVI à droite portant le cordon de l'Ordre du saint esprit, les cheveux maintenus par un ruban ;
titulature " LUDOV.XVI. - REX CHRISTIANIS "
r/ quatre bourgeois marchant à droite portant la châsse de saint Merry sur un brancard ; deux outils de corroyeur posés en sautoir à l'exergue ; " 1755 " dessous ;
légende " Mt.CORROYEURS PORTEURS DE LA CHASSE DE St. MERRY "
Ce jeton de la corporation des corroyeurs semble bien plus rare en laiton qu'en argent et est inédit dans la plupart des ouvrages de référence. Le buste figurant sur cet exemplaire, bien qu'anonyme, est sans équivoque l'œuvre de Benjamin Duvivier et fait son apparition en 1777. Les corroyeurs font partie des travailleurs du cuir. Selon l'usage auquel on le destinait, le cuir subissait différentes manipulations. Le cuir fort pouvait être utilisé directement après le tannage sans traitement particulier ; il s'utilisait principalement pour fabriquer des semelles de chaussures, des courroies rigides pour le bâtiment ou le harnachement, des sacs de transport, etc. Mais pour tous les autres usages, ce cuir devait subir de nombreuses manipulations et différents traitements à base de produits plus ou moins agressifs afin d'acquérir de la souplesse tout en gardant sa solidité et son imperméabilité. Toutes ces opérations étaient le travail des corroyeurs. Concernant leur rôle dans le transport de la châsse de saint Merry, il faut savoir qu'il était de coutume de confier cette tâche à des corporations auxquelles ce rôle pouvait être octroyé pour une période plus ou moins longue. Il semble cependant que dans le courant du XVIIIème siècle, l'habitude fut prise de monnayer cette prérogative et certaines corporations parmi les plus riches, jalouses de ce privilège prirent dès lors le devant de la scène. La corporation des corroyeurs qui nous occupe ici s'était arrogé cette prérogative en 1755 (date figurant sur ce jeton) et semble l'avoir gardée jusqu'à la révolution. Bien sûr, les paroisses et les processions de reliques étaient suffisamment nombreuses à l'époque pour satisfaire toutes les grandes corporations et bien que la concurrence était souvent rude entre elles, la paix sociale ne fut jamais mise en danger par cette compétition amicale.
cuivre ; 30,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveurs : François Marteau (avers) & Jean le Blanc (revers)
daté 1737 ; signé fm à l'avers - IB au revers
réf. F 7241 / GP 582L
collection personnelle
a/ tète nue de Louis XV à droite, un ruban dans les cheveux ; initiales " FM " en lettres minuscules cursives dessous ;
titulature " LUD.XV.REX - CHRISTIANISS. "
r/ l'Abondance debout de face accoudée à gauche sur un piédestal orné d'un écu aux armes de France et tenant de la main droite un gouvernail orné d'un écu aux armes des États, un bâtiment à fronton en arrière-plan ; initiales " IB " en bas à gauche ; à l'exergue sur deux lignes " LES ÉTATS DE LILLE / 1737. "
légende " SECURITAS PROVINC. INSUL. "
Il est suffisamment peu courant de voir des jetons dont les deux faces sont signées, qui plus est de graveurs différents, pour que cela mérite d'être relevé. Le buste gravé par François Marteau ornant l'avers de ce jeton est daté par défaut de 1747 par Guéant & Prieur qui ne l'ont rencontré que sur des jetons non datés ou à la datation équivoque ; nous avons ici une preuve manifeste de son antériorité. Les armoiries des États de Lille sont composées de quatre écus aux armes de villes qu'il me reste à identifier auquel s'ajoute un écu brochant sur le tout aux armes de Lille (qui sont de gueules à la fleur de lys florencée d'argent).
laiton : 27,5 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté 1624 ; non signé
réf. F 12133 / M 3370
collection personnelle
a/ écus accolés de France & de Navarre ceints des deux colliers des Ordres du roi et timbrés d'une grande couronne fermée, un L entre trois couronnelles sous les écus ;
titulature " LVDOVICVS.XIII.FRAN - CORVM.ET.NAVARAE.REX. " avec A & E liés
r/ la Justice assise de face, regardant à gauche vers des rayons perçant les nuées, une épée levée dans la main droite et tenant de la main gauche un coffret fleurdelisé ; à l'exergue " .1624. " ;
légende " . SIC . TANTO . IVDICE . REGNAT . "
Ce très beau jeton au style classique peut probablement être attribué à Nicolas Briot mais en l'absence de signature ou de preuve historique, il convient de rester prudent. La scène de revers est très proche de celle que l'on retrouve sur la plupart des jetons de la Chancellerie à la même époque. Le coffret que porte la Justice est en fait la cassette contenant les scellés de France, autrement dit les sceaux utilisés pour authentifier les édits royaux & autres documents officiels.
laiton ; 29 mm
atelier indéterminé ; graveur indéterminé
non daté ; non signé
réf. M 1000-1207
collection personnelle
a/ deux couronnes fermées fleurdelisées posées dans l'herbe, une troisième flottant dans les nuages au-dessus et surmontée de cinq étoiles ;
légende " MANET.VLTIMA.COELO : "
r/ sur un piédestal marqué d'un H et encadré de deux rameaux de laurier liés par la base, la Prudence debout de face et regardant à gauche tient de la main droite une palme et de la gauche un serpent ;
légende " DE PRVDENCE - VIENT.ABONDA "
Le peu de soin apporté à la mise en forme du flanc et la maladresse de la gravure rendent probable l'origine nurembergeoise de ce jeton mais à ce jour rien ne permet de le certifier. La symbolique de ce type d'avers est intéressante en ce sens qu'elle clame haut & fort le caractère divin de la royauté française ; les deux couronnes posées symbolisant le pouvoir temporel du roi & de la reine, la troisième symbolisant le pouvoir spirituel de Dieu. La légende appuie encore cette symbolique en confirmant Manet ultima coelo, c'est-à-dire " l'ultime (couronne) reste au ciel ", autrement dit à Dieu, qui conserve donc ainsi l'ultime pouvoir sur les rois.